Kevin COURTIES
Manager chez RENNES ETUDIANTS CLUB RUGBY

Une aventure qui a démarré en 2003 et qui s’est professionnalisé en 2009. D’innombrables souvenirs et anecdotes déjà. A ce jour manager sportif du REC Rugby.
Rugby. REC : « Dans trois-quatre ans, Rennes sera en Nationale, c’est sûr », prédit son manager
Fort de son succès bonifié, le REC attaque un nouveau bloc samedi à Cognac (18 h), avec une motivation décuplée pour sa mission maintien. Son manager, Kevin Courties, voit même plus loin.
Deux semaines après son premier succès bonifié contre Chambéry, le REC Rugby démarre un nouveau bloc ce samedi à Cognac, l’occasion de faire le point avec son manager Kevin Courties, autant sur la suite de la saison que sur l’avenir du club. En effet, quelle que soit l’issue de cette première année en Nationale, l’entraîneur rennais se projette à moyen terme.
Contre Chambéry vous avez marqué le premier bonus offensif de l’histoire du REC en Nationale…
Il a mis du temps à arriver. Malgré 20 minutes chaotique en début de match, ce bonus récompense la capacité de l’équipe à produire. On marque notre 4e essai sur une séquence longue de plus de 2 min, ce qui montre la volonté de l’équipe à ne pas se nourrir que de situations faciles ou hasardeuses.
Malheureusement, Hyères, votre concurrent dans la course au maintien, a aussi pris un bonus contre Bourg-en-Bresse (40-0)
On s’en serait passé, c’est sûr. Après j’entends dire que Bourg a lâché le match. Je ne connais pas beaucoup de joueurs de rugby qui lâchent des matchs. Je pense qu’ils ont mal préparé cette partie et que Hyères a été très bon. Ce n’est pas une défaite de Bourg-en-Bresse mais une victoire de Hyères, toutes les équipes ont le droit d’être très bonnes.
« On va réussir notre objectif de maintien »
Ça prouve l’homogénéité de la Nationale…
Ça montre la difficulté et le niveau de ce championnat qui est l’antichambre de la Pro D2. Mais on va réussir notre objectif de maintien.
Est-ce que ce bonus vous a boosté ?
C’est ce qu’on va essayer de vérifier ce week-end à Cognac, que ça a apporté de la confiance. Mais ça ne va pas être simple d’aller là-bas. Après, on pourra peut-être confirmer qu’un déclic s’est opéré.
Toujours compliqué de jouer le dernier qui ne lâche rien non plus ?
Ils vont gagner un match cette saison, car c’est une équipe qui a beaucoup de joueurs d’expérience, qui n’est pas facile à manœuvrer. Il y a de la masse chez les avants et des joueurs capables de faire la différence derrière. Leur saison est dure, avec des événements contraires : changement d’entraîneur, un joueur qui a eu des problèmes de santé important sur le terrain. Quand tu es dans du négatif, ça s’enchaîne, c’est dur. Ça ne reflète pas la capacité de ce collectif. A un aucun moment ce match n’est joué, mais les gars ont vraiment été très sérieux sur la semaine. Si on arrive à faire un bon résultat contre Cognac et qu’on l’associe avec une très grosse performance contre Blagnac, le week-end suivant à domicile, peut-être qu’on basculera enfin sur une spirale positive.
« Cette saison fait grandir tout le monde »
En préambule de la journée de détection pour l’Académie du REC vous avez insisté sur le fait que le club se projette sur le long terme en Nationale, expliquez-nous ?
Dans trois-quatre ans le REC sera en nationale, c’est sûr, parce que cette saison fait grandir tout le monde, sur tous les aspects, on va avoir le centre d’entraînement qui va nous permettre de gagner en confort sur l’équipe première. Quand je vois le travail qui est fait chez les jeunes et en Espoirs, il y a vraiment des générations prometteuses. Je suis prêt à mettre une pièce qu’il y aura des joueurs qui joueront en Nationale. Il faut qu’on prenne conscience qu’on est sur un projet d’ensemble, ça a toujours été la force du REC ces dernières années. Et si par malheur, il y a un passage à faire à l’étage inférieur, je suis convaincu que ce ne sera pas une fin en soi du tout.
En revanche, on peut de joueurs issus de la formation jouent cette saison ?
Jusqu’à présent, nos joueurs étaient programmés pour la Nationale 2 ou la Fédérale 1. Quand je suis arrivé on programmait des joueurs pour la Fédérale 2-Fédérale 1. Pas forcément sur la Nationale, l’entonnoir se réduit pour ces gamins de la formation, ça demande à recravacher. Mais ce qu’on fait derrière est programmé Nationale. Aujourd’hui, on est conscient de ce qu’on a besoin sur tous les aspects du club, on sait tout ce qu’il nous faut, on va réguler notre travail en fonction de ça.